Ou comment découvrir et accueillir les émotions antérieures
Aujourd’hui, j’ai vu un petit patient de 8 ans au sein d’une institution.
Il ne voulait pas quitter la séance alors que jusqu’à maintenant il acceptait. Il trouve des » prétextes » : séance trop courte (pourtant de 45 minutes mais elle est passée vite ce soir !), puis veut partir avec une des balles (je lui propose de l’emmener avec lui jusqu’à son étage mais cela ne lui convient pas).
Rien n’y fait. Le temps passe. Il finit par se mettre à pleurer.
Là, je lui dis que cette émotion est sûrement due à quelque chose qui s’est passé avant la séance. Il reste silencieux. J’énumère des tas de situations (« un éducateur t’a grondé ? », « un enfant de ton groupe t’a embêté ? », « t’as fait une » bêtise » ? »).
Rien à faire. Il pleure. Je passe à l’école : « ton maître t’a grondé ? », « un enfant t’a embêté ? » … Et là, il déclare : « oui, c’était à l’école… un enfant m’a insulté » et il fond à nouveau en larmes.
Je verbalise combien cela fait mal d’être insulté.
Je le prends sur mes genoux et pour l’apaiser, je me mets à faire un exercice de cohérence cardiaque. Il se cale sur ma respiration et s’apaise. Il accepte de remonter à son étage. Cela a pris 30 minutes et retardé la dernière séance d’autant mais cela valait le coup.
Merci pour les outils transmis lors de formation « Comment aider les enfants à gérer leurs émotions ? »
C’est une chance de pouvoir décrypter ces états émotionnels.
0 commentaires