Crises d’angoisse
Une maman d’une de mes anciennes petites patientes me raconte qu’avec le contexte actuel, Juliette (10 ans) ne se sent pas bien, elle fait beaucoup de crises d’angoisse.
J’ai donc expliqué à la maman les caractéristiques des émotions. J’ai beaucoup insisté sur le fait qu’elles sont vitales en lui illustrant mes propos avec l’exemple des hommes préhistoriques. Le fait que les émotions déclenchent un mouvement l’a beaucoup rassurée car apparemment chez Juliette, ce comportement est marqué et elle ne comprenait pas cette réaction. Elle m’a raconté que ça ne servait à rien de lui expliquer quoi que ce soit au moment de la crise car elle n’écoute pas, je lui ai alors répondu qu’effectivement sous le coup de l’émotion la réflexion était bloquée.
Je lui ai conseillé de pratiquer l’écoute active avec sa fille. Quelque temps plus tard, elle m’a rappelée pour me dire qu’elle avait mis en pratique l’écoute active. Juliette a alors pu exprimer beaucoup de choses. Cela lui a permis de se libérer (pleurer et exprimer) en se sentant « écoutée et soutenue » et de ne pas se sentir « folle », selon ses mots. Elle a réussi à mettre des mots assez forts sur ses ressentis et décrire des images qu’elle avait en tête. D’après Juliette, elle a pu tout déverser et ensuite elle s’est sentie « légère ».
Lors de cet accompagnement au cours duquel la maman a réussi à rester calme et présente, elle s’est sentie en accord avec sa fille. Lorsque la crise s’est terminée, progressivement un sentiment d’apaisement s’est instauré chez Juliette car elle s’est libérée, et chez ma sœur car elle comprenait mieux et ne ressentait pas le besoin de juger. D’après elles, c’était comme si un poids s’était envolé.
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